Thomas Walquemane
Psychanalyste, psychologue clinicien dans le 14e à Paris
48, rue Liancourt 75014 Paris
01 43 22 13 28 - Sur rendez-vous.
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La psychanalyse Freudienne et Lacanienne.
« ... suspendre les certitudes du sujet, jusqu'à ce que s'en consument les derniers mirages »
Dès son tout jeune âge, cela est maintenant bien connu, la psychanalyse n’a cessé d’alimenter de vifs débats, entre passionnés, partisans et détracteurs virulents. Ceux qui sont restés éloignés de ce champ de savoir, tout en adoptant une position bienveillante à son endroit sont au fond les plus rares. Depuis, et surtout après que Sigmund Freud ait fondé « l’entreprise », ainsi que nous l’avons déjà évoqué, beaucoup se sont précipités pour mettre au point d’autres thérapies alternatives. Nous avons déjà évoqué leurs prétentions. De notre point de vue, elles se résument souvent à la volonté de raccourcir la durée du travail. Cette tentative est en soit légitime, si elle ne pouvait être soupçonnée d’être portée par l’intention de s’épargner un certain nombre d’efforts. L’amour de la vérité ne souffre aucune concession. Nous avons indiqué, certes très brièvement et sur un mode peut-être partial, voire partisan, quels pouvaient en être les inconvénients.
Mais voilà que nous commençons à déraper gentiment du côté de la volonté de convaincre, presque sur un mode militant. Grave erreur !
Non seulement ce n’est pas ici le lieu d’une telle entreprise, mais surtout, elle a déjà été tentée par des analystes brillants et bienveillants, ce qui n’a pas empêché qu’elle ne se solde par un échec cuisant.
C’est donc le moment de nous souvenir de la chaleureuse recommandation de Sigmund Freud. Chercher à convaincre sur les bienfaits et la supériorité de la psychanalyse est inutile. La partie est perdue d’avance. D’autant plus perdue d’avance que la psychanalyse comporte aussi de nombreux inconvénients, il ne sert à rien de le nier. Et il est depuis longtemps facile pour ses adversaires de les invoquer et d’y recourir encore aujourd’hui. C’est cher, c’est long, c’est difficile, c’est complexe, parfois un peu pénible... On le saura.
Il y a cependant un élément que nous voudrions évoquer ici, parce qu’au milieu de ce débat, qui encore aujourd’hui fait rage, à ma grande surprise, je ne n’ai pas connaissance qu’il ait déjà été avancé. Sa simplicité fait pourtant sa force.
A l’exception de la psychologie Jungienne, nous avons en effet reconnu - par prudence nous dirons, affirmé - que bon nombre de ces thérapies qui ne relèvent pas de la psychanalyse, qui au mieux s’en inspirent, concentrent leur action autour de la dimension imaginaire. Or, cette dimension est intégrée au travail qui se fait dans une psychanalyse. Ainsi, le travail qui se fait au cours d’une thérapie alternative, se fait aussi dans le cadre d’une analyse; les résultats qui s’y obtiennent se gagnent aussi dans le cadre de la psychanalyse.
La psychanalyse propose plus. Avec la psychanalyse, il n’est pas question de négliger l’essentiel des ressorts qui permettent à un sujet de s’y retrouver un peu dans son existence, à commencer par la dimension du symbolique. Quant au réel, puisqu’il n’est pas possible d’y échapper, le minimum serait de le reconnaître...
Mais l’argument ne tient pas encore. L’articulation de ces formes de psychothérapies alternatives à la dimension imaginaire a une conséquence pratique d’une grande portée.
La reconnaissance et, dans le meilleur des cas, la mise en ordre des processus qui commandent les ressorts imaginaires d’un sujet, en viennent à fonctionner comme un objectif plus ou moins restreint, un but prédéterminé, assigné à l’ensemble du travail qui doit être réalisé. Le moment où cet objectif semble être atteint, emporte avec lui le terme du travail.
Autrement dit, au moment même ou le travail commence, son processus est d’emblée assorti d’un point final à plus ou moins court terme. La rencontre de ce terme équivaut à la fin de la « thérapie ». Et il est facile de s’apercevoir que ces « points de fermetures » sont liés à l’essence de ces méthodes, aux principes qui en déterminent la nature.
En revanche, tout le processus d’une psychanalyse, même s’il a bien un terme naturel, n’est pas assorti d’un tel « objectif » prédéterminé, prévu, anticipé.
Après quelques étapes, quelques efforts, quelques surprises, quelques éclats de rire aussi, le travail analytique pur génère, lui aussi, cette mise en ordre, cette réorganisation de la dimension imaginaire. A la manière d’une conséquence imprévue du travail, par surcroît, lorsque cette réorganisation s’opère, les symptômes, les inhibitions, les « mal- être » qui avaient conduit, au début, tel sujet vers l’analyse, commencent à se résorber.
Ceci nous indique que la psychanalyse, au fond, est une pratique qui ne « clôt » pas; elle aménage des ouvertures, des possibilités de révisions sans cesse renouvelées.
C’est ici qu’il y a à reconnaître qu’il n’y a que la psychanalyse qui démultiplie à ce point là les possibilités de choix éclairés et assumés.